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Saype – en 10 oeuvres


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LAND ART

J’aime les artistes qui sont “ancrés” dans notre monde. Guillaume Legros, artiste franco-suisse, dit Saype, de la contraction de “say” (dire) et “peace” (paix) nous parle de celui-ci. Il nous permet de nous affranchir des galeries d’art et de la rue en nous offrant des oeuvres qui interagissent avec la nature et qui sont éphémères. Il pratique savamment l’anamorphose en jouant avec la perspective des paysages mais pas que… En effet nombreux artistes pratiquant le land art modifient le paysage en assemblant des matériaux naturels… Ce n’est pas son “credo” ! Saype nous délivre un message puissant dans chacune de ses oeuvres. Il déclare vouloir“attirer l’attention des gens et influencer les mentalités sans laisser de traces dans la nature”. Je tiens à préciser que les produits qu’il emploit sont 100% dégradables.

01 – Beyond walls Project- Le projet de toute une vie

Step 1 : Paris

En 2019, Saype entame un projet d’envergure mondiale intitulé “Beyond Walls” qu’il initie à Paris, sur le Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel. Son ambition : créer symboliquement la plus grande chaine humaine au monde, dans plus de 30 villes sur plusieurs années. Son but est d’inviter les peuples à l’entraide, la bienveillance et le vivre ensemble, pousser les êtres humains à franchir les murs qui les séparent ou les enferment dans des compartiments mentaux ou géographiques. Saype : “Ce n’est qu’ensemble, main dans la main, que nous pourrons surmonter les plus grands défis de notre temps”.

Après Paris, Genève, Berlin, Ouagadougou, Yamoussoukro, Turin, Istanbul, Cape Town, Ouidah, Dubai, Venice, Belfast, Rio de Janeiro, Brumadinho, Montreal, Defne, Vilnius, le Caire…

Le message de Saype, pour ce projet à travers le monde : “solidarité, entraide, dépassement des frontières géographiques ou sociales”.

À chaque nouvelle étape, Beyond Walls poursuit ce même message de bienveillance et de connexion humaine. En peignant des mains géantes s’étreignant au sol, Saype souhaite incarner visuellement le lien qui unit les humains, quel que soit le lieu. À Vilnius, cette symbolique prend une résonance particulière, car c’est précisément ici qu’en 1989, plus de deux millions de personnes se sont unies pour former la Voie balte, une chaîne humaine reliant Vilnius, Riga et Tallinn, en faveur de l’indépendance des États baltes. Cette action pacifique reste, à ce jour, l’une des plus grandes manifestations de solidarité humaine de l’histoire.

02 – Message from future – 2019

Saype peint cette fresque en soutien à l’association SOS Méditerranée. “Cette oeuvre éphémère nous rappelle simplement que les migrants ont un visage que chacune et chacun doit pouvoir regarder en face… j’espère que ce message, délivré au coeur de la ville de Genève internationale aura une certaine résonance à un moment où la montée des populismes en Europe prend une tournure inquiétante” Guillaume Barazzone (conseiller administratif de Genève).

Tout le paradoxe de son oeuvre réside dans le fait que son art est éphémère mais qu’il reste ancré dans nos mémoires. Depuis le lancement de son projet, Saype a peint ces mains jointes à Paris, Berlin, Ouagadougou, Istanbul, le Cap… Le message est universel, c’est ce qui crée sa force et sa longévité.

03 – Beyond crisis – 2020 – Leysin Suisse

En période de pandémie mondiale, Saype s’exprime : “J’ai fait cette oeuvre dans un objectif d’apporter un peu d’optimisme dans un moment qui, je crois, est assez dur au niveau du sentiment général qui règne. L’idée était de pouvoir donner un peu d’ouverture sur le monde et aussi de rappeler les choses qui me semblent essentielles en période de crise, à savoir l’entraide, la bienveillance et finalement l’idée de se serrer les coudes, même si on ne peut pas se toucher, dans un moment qui est compliqué pour tout le monde”.

04 – All of us – 2023 – Genève Suisse

Il y a 25 ans, Handicap International avait dévoilé ce siège à trois pieds pour représenter les dégâts causés par les armes sur les civils, notamment les mines antipersonnel. En 2023, Mandaté par Handicap International la fresque de Saype, place des Nations, “nous tous” vise à soutenir la lutte contre les bombardements de civils. Selon Saype “l’art a toute sa place pour relayer un message dans les débats de société et face aux tensions politiques”.

05 – World in progress jardin de l’ONU Genève – 2020

Cadeau de la Suisse à l’occasion des 75 ans de la Charte des Nations Unies, World in Progress est une ouverte poétique et écologique qui évoque la construction collective du monde de demain, “l’avenir que nous voulons”. Selon l’artiste “l’écologie doit être au centre de notre réflexion sur notre lien au monde et à la nature… c’est ensemble que nous devons réfléchir sur le monde de demain.”

06 – World in progress – 2021 – New-York

Pour célébrer le 75ème anniversaire des Nations Unies, la Suisse a offert une réplique de la fresque créée en 2020 à Genève, à son homologue américain. Les ambitions de cette oeuvre selon Saype : “rappeler aux générations actuelles leur devoir à l’égard des générations à venir, celui d’une paix entre les nations, qui ira de pair avec la préservation du patrimoine environnemental mondial”.

07 – The sea cleaner – 2021 – Suisse

En 2021, Saype réalise cette oeuvre dans les vallées de la Caquerelle, en Suisse, au profit de The SeaCleaners qui combat la pollution plastique dans les océans. “Je trouve ça intéressant de créer une oeuvre, ici, dans une région très terrestre, pour soutenir une association qui va aider à dépolluer les océans. Cela permet de rappeler que les océans et la terre sont étroitement liés: les déchets jetés à terre vont forcément terminer dans les fleuves et autres, donc pour moi la logique est claire.” Les bénéfices de la vente de 200 lithographies de l’oeuvre ont été reversés à l’organisation pour ses actions en faveur de la dépollution des océans.

08 – Un tissu social – 2022 – Roubaix-France

Au sein du festival URBX de Roubaix, dans le nord de la France, Saype rend hommage au passé textile et à la communauté roubaisienne. Petit rappel historique… Après un âge d’or au début du XXe siècle, l’industrie textile se maintient durant l’entre-deux-guerre dans la région et connaît des restructurations importantes après 1945 avant d’entrer dans une crise grave à la fin des trente glorieuses. La cause principale de cette crise est l’émergence d’une production textile massive dans différents pays du monde, notamment en Asie. Seules subsistent aujourd’hui sur le territoire des productions hauts de gamme ou faisant appel à des technologies de pointe.

09 – Encordés – 2023 – La Plagne-France

Quel beau message : deux enfants qui unissent leurs efforts pour gravir une montagne et ouvrir la voie. Le message est qu’ils doivent collaborer, chacun ne peut avancer sans l’autre. S’unir pour définir l’impossible, tel est le message de Saype.

10 – Etoile polaire – 2024

Dans les oeuvres éphémères de Saype, les enfants sont au coeur de ses représentations, dans le sens ou ils sont notre avenir pour transmettre des messages sur l’union entre les peuples, la préservation de l’environnement, la transmission intergénérationnelle…

C’est au coeur des Alpes vaudoises que Saype réalise cette fresque éphémère, visible depuis le sommet du Chamossaire. “Le cairn est un point de repère pour guider les randonneurs en montagne, c’est une création avec les éléments naturels qui font écho à mon travail de land art”.

BANKSY EN 10 OEUVRES


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SERIE STREET ART

Banksy fascine car on ne sait pas qui il est, on ne sait pas comment il pose ses œuvres et il est maître de sa communication sans jamais apparaître. C’est pour cela qu’il est devenu un mythe ! Banksy utilise la technique du graffiti au pochoir ou “pochoir urbain” qui permet de reproduire plusieurs fois des caractères ou des motifs sur divers supports. Chaque œuvre qu’il revendique sur les réseaux sociaux est un évènement repris par la presse internationale car à chaque fois il délivre un message politique, subversif ou engagé.

Il s’agit, sans doute, de l’oeuvre la plus emblématique et la plus populaire de Banksy, porteur du message “There is always hope”, qu’il a décliné pour diverses causes politiques. En 2014, pour le troisième anniversaire du conflit en Syrie, elle devient l’icône de la campagne de soutien #WithSyria. Il voile la petite fille et son ballon rouge en coeur symbolise le soutien et l’espoir pour la Syrie. En 2017 le pochoir a été modifié pour contrer la campagne pour le Brexit. Le ballon est alors aux couleurs du drapeau britannique. Ultime déclinaison en 2018 : une version papier, présentée dans un cadre en bois, est mise aux enchères, adjugée à plus d’un million d’euros et se détruit ! C’est bien le marché de l’art qui est visé ici avec les excés qu’on lui connait, la toile lacérée aujourd’hui valant plus chère que l’original…

Cette oeuvre de rue, réalisée à taille humaine, est peinte pour la première fois en 2003, à Jérusalem, sur le mur qui sépare la Palestine d’Israël. La posture de l’homme masqué est celle d’un manifestant jetant une pierre ou un cocktail Molotov, le bouquet de fleur, en couleur, s’oppose à ce geste violent et remplit son rôle d’injonction à la paix, à la révolte sans violence.

Apparu pour la première fois dans le quartier londonien de Chalk Farm, ce pochoir aborde le thème de la démocratisation des sujets dans les oeuvres d’art, Banksy est sur tous les fronts… “A une époque sombre et reculée, seuls les Papes et les Princes disposaient de l’argent nécessaire pour se faire immortaliser en peinture. Ceci est le portrait d’une femme de chambre appelée Leanne, qui a nettoyé ma chambre, dans un motel, à Los Angeles. C’était une femme au fort caractère”.

Le graffiti, haut de six mètres, réalisé à Londres sous une caméra de vidéosurveillance, aurait été exécuté derrière une bâche de travaux publics. Le sujet est brulant quand on sait qu’un londonien est filmé environ 300 fois par jour… Banksy fait ici la critique d’une société filmée en permanence et se veut le défenseur des droits à la liberté individuelle. C’est avec beaucoup d’ironie qu’il se moque des forces de police et de leur impuissance en figurant un policier en train de filmer. A titre d’exemple, les autorités londoniennes, touchées par la critique, décident de faire effacer ce graffiti qui dénonçait la généralisation de la vidéosurveillance à Londres.

Réalisée dans un quartier populaire du Nord de Londres, cette peinture murale dénonce le travail des enfants. On ne sait pas vraiment si Banksy a voulu poser un regard critique sur les Jeux Olympiques de 2012, ou sur le Jubilé de diamant de la Reine Elisabeth II, ou sur la découverte d’un enfant de sept ans travaillant en Inde pour fabriquer des produits vendus par les magasins Poundland. En 2013, cette peinture murale est détachée de son support pour être vendue aux enchères à Miami, où elle est estimée entre 500.000 et 700.000 dollars. Provocant de vives polémiques, l’oeuvre sera finalement retirée de la vente. Cela pose bien des questions ! Le pochoir découpé appartient-il au propriétaire du mur ? ou aux habitants de Haringey au titre d’un “bien public”, ou à Banksy ? Au final la question est : à qui appartiennent les productions du “street art”?

Cette oeuvre a été peinte à l’entrée de la “jungle” de Calais. Nous y voyons Steve Jobs, fondateur d’Apple avec un baluchon sur le dos, un vieil ordinateur à la main. Dans un communiqué Banksy déclare : “On nous fait souvent croire que l’immigration est un fardeau pour les ressources d’un pays mais Steve jobs était le fils d’un immigré syrien. Apple est la société qui dégage le plus de bénéfices, et qui paye plus de sept milliards de dollars d’impôts ; mais cela a pu être le cas seulement parce qu’un homme venu de Homs a pu entrer aux Etats Unis”. Banksy a réalisé quatre oeuvres à Calais, toutes consacrées à la crise des réfugiés.

Banksy s’empare du thème de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne avec cette fresque murale géante réalisée à Douvres. Il évoque ici sa position anti-Brexit et une Union européenne fissurée par la sortie du Royaume-Uni. La ville de Douvres est choisie à dessein, il s’agit de la ville du Royaume-Uni la plus proche des côtes françaises. Chaque année, plus de 18 millions de migrants empruntent cette voie par ferries.

Le 13 novembre 2015, toute une nation pleure et se mobilise en réaction à la tuerie du Bataclan qui a fait 130 morts et des dizaines de blessés. Banksy leur rend hommage en dévoilant, en 2018, sa petite fille triste qui semble en état de choc. Cette oeuvre est réalisée sur une des portes de la salle de concert parisienne, par laquelle de nombreux spectateurs s’étaient échappés, dans le passage Saint-Pierre-Amelot. L’oeuvre a été volée en 2019 et restituée par les autorités italiennes en 2020.


Réalisé lors de la Biennale de Venise, ce pochoir sur le mur d’une maison du quartier du Dorsoduro aborde une nouvelle fois la question de la crise des réfugiés déjà évoquée par l’artiste. Cette fois il dénonce la situation désespérée des enfants qui tentent, avec leurs parents, la traversée de la Méditerranée en bateau, au péril de leur vie.

Période de confinement compliquée pour les Street Artists… Cette dernière oeuvre est bien particulière et symbolise bien notre époque. Ce n’est pas sur des murs que Banksy a signé sa dernière oeuvre, mais sur du papier. Par la force du symbole elle apparaît dans notre classement. Bansky a fait don de cette oeuvre à l’hôpital de Southampton en hommage au travail des infirmières durant la crise du coronavirus. Une poupée d’infirmière, tel Superman et cape sur les épaules, a relégué aux oubliettes Batman et Spiderman que l’on peut voire dans une poubelle. Une note de l’artiste accompagnait le dessin “Merci pour tout ce que vous faites. J’espère que le dessin égayera un peu ce lieu, même s’il n’est seulement fait que de noir et blanc”. Le dessin restera accroché jusqu’à la fin de l’automne avant qu’il ne soit mis aux enchères pour récolter des fonds pour le système de santé britannique.