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FINTAN MAGEE EN 10 OEUVRES


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SERIE STREET ART

Surnommé le « Banksy australien », Fintan Magee, né en 1985, appartient à une jeune génération de street artiste qui fonde son travail sur notre réalité sociale. Très concerné par le changement climatique, le sort des réfugiés, la critique du capitalisme et les pratiques d’exploitation, ses œuvres représentent aussi, très souvent, des modes de vie, des valeurs et des croyances qui lui sont chères. Le réalisme de ces fresques qui nous rappelle les illustrations de notre enfance, nous touche au cœur avec douceur tout en révélant un message politique très fort. Fintan Magee est un artiste prolifique qui dissémine de nombreuses oeuvres à travers le monde, le résumer en 10 oeuvres est compliqué… Ici nous retiendrons nos favorites.

« Je suis avant tout un peintre réaliste et un conteur. Je lis les actualités bien plus que ce qui est sain, alors je réagis à ce qui se passe autour de moi, je suppose. »

A Perth Australie, Fintan Magee consacre cette fresque au thème de la crise des migrants dans le monde. Il y représente ces personnages emblématiques portant leur maison sur le dos et contraints de fuir. On y reconnait bien son style très réaliste et enfantin, la maison sur le dos faisant penser au dessin animé « Up ».

Inspiré par des enfants syriens confinés dans des camps de réfugiés en Jordanie, Fintan Magee a peint l’exil, une peinture murale d’une jeune fille déchirée entre deux mondes qui regarde vers un futur incertain. Son reflet au deuxième plan regarde en arrière vers le monde qu’elle a laissé derrière elle. “ J’ai été surpris par le nombre de personnes que j’ai rencontrées dans le camp qui avaient rejeté la réinstallation dans d’autres pays car ils estimaient que s’ils quittaient le camp, leur patrie serait perdue pour eux, choisissant plutôt d’attendre la guerre dans l’espoir qu’ils pourraient revenir. Presque tous rêvaient de retourner en Syrie. “

Pour la sixième édition du Festival Santurce es Ley à Porto Rico, Fintan Magee représente, sur un château d’eau, un jeune garçon, symbole des générations futures, portant un iceberg, tandis que le niveau des eaux monte et inonde son monde. Ainsi l’artiste aborde le problème de la montée du niveau de la mer due au changement climatique et le fardeau que cela va représenter pour les prochaines générations. « L’élévation du niveau de la mer, l’augmentation des catastrophes naturelles et d’autres effets des changements climatiques constituent une menace énorme pour les petites nations dont l’économie dépend de la pêche, du tourisme et de l’agriculture. »

Fintan Magee a déjà créé une première oeuvre représentant une jeune femme la tête dans les nuages, symbole de la jeune génération en recherche d’avenir. Ici il reprend la même image d’une femme au visage caché par des tissus venant d’une usine abandonnée du Sud de Brisbane, pour rendre hommage aux travailleurs qui ont perdus leur emploi, suite à la fermeture de nombreuses usines dans la régions.

Réalisée à Bali en Indonésie, cette œuvre veut sensibiliser à la préservation des espèces menacées. Basée sur un style réaliste bien reconnaissable, cette fresque révèle le lien entre le rôle du colonialisme dans la dégradation de l’environnement et l’industrie du tourisme moderne, nous rappelant notre responsabilité dans la préservation de la nature

“Priez pour la pluie” est le titre de cette fresque réalisée à Istanbul, en Turquie. Ici Fintan Magee fait le lien entre la sécheresse en cours en Australie et au Moyen-Orient, il veut ainsi démontrer le lien de tous les pays dans la lutte contre le changement climatique et les défis auxquels nous sommes confrontés. « En 2008, ma ville, Brisbane, a été frappée par des restrictions d’eau de niveau 6 après plus d’une décennie de sécheresse. À son apogée, l’approvisionnement en eau de nos villes a chuté à 16%… Pour faire face à la pénurie d’eau de nombreux résidents de la ville se douche avec des seaux, et collectent de l’eau savonneuse excédentaire pour laver leurs voitures”

Cette fresque, chargée de symboles, est la préférée de l’artiste. Peinte à Goa en Inde, cette peinture représente quatre ouvriers locaux tenant la base d’une colonne romaine. La colonne étant le symbole de la richesse et de la puissance impériale comme à l’époque romaine. Les ouvriers représentent la base de la structure sans qui l’équilibre n’est pas assuré. L’oeuvre met en fait en évidence l’importance de l’homme et des structures de pouvoir et des droits des travailleurs. Cela pose une question simple : qui détient les fondations sur lesquelles nous marchons ?

Dans le cadre du Vancouver Canada Festival, Fintan Magee crée cette fresque murale gigantesque qui s’intègre magistralement au paysage urbain. Tout l’art de l’artiste est présent : le réalisme, les détails improbables pour une oeuvre à une telle échelle, pour cette représentation de ce couple qui semble accablé par la chaleur. Il aborde ici encore le problème du réchauffement climatique.

Peinte à Dubbo en Australie, cette fresque est un portrait de trois générations d’une famille Wiradjuri. L’artiste n’a pas choisi le lieu par hasard, cet immeuble est un hôpital qui sert de point de rencontre des familles. Ce travail explore le rôle de la narration et du partage des connaissances culturelles entre génération, soulignant l’importance des structures familiales qui contribuent à la préservation de la culture et de l’identité dont elles sont issues.

Pour cette oeuvre, Fintan Magee représente deux cheminots derrière le prisme d’un verre arctic, très utilisé dans les habitations de la classe moyenne du Queensland, dans les années 60. “Alors que les citoyens australiens de la classe moyenne ou ouvrière ont de plus en plus de mal à se loger, cette fresque explore comment la nostalgie façonne les opinions politiques et comment les travailleurs perçoivent leur communauté et le monde extérieur”. Fintan Magee a déclaré qu’à travers cette fresque il voulait aussi honorer ceux qui occupent des emplois essentiels qui permettent le bon fonctionnement de l’économie et de l’approvisionnement alimentaire pendant le confinement en période de Coronavirus.

BLU EN 10 OEUVRES


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SERIE STREET ART

On sait peu de choses sur Blu, qui entretient le mystère sur son identité, à part qu’il est originaire d’Argentine, qu’il est né en Italie en 1980 et qu’il y vit aujourd’hui. Il réalise de gigantesques fresques urbaines dans le monde entier et excelle également dans l’animation en stop-motion. C’est un artiste militant qui développe dans ses oeuvres une critique du capitalisme, il condamne les politiques qui exacerbent les inégalités sociales, les accointances entre les multinationales et les puissants, la mécanique du néolibéralisme, la corruption de ceux qui nous dirigent. Il développe aussi une réflexion sur l’écologie et l’évolution de notre société.

A travers la première oeuvre “Chain”, sur la gauche BLU dénonce notre société de consommation, il montre un “col blanc” qui ajuste sa cravate, lié par les chaines du capitalisme avec ses deux Rolex. La deuxième oeuvre “brothers” symbolise la réunification de l’Allemagne : l’un des personnages forme un W pour ouest avec ses doigts tandis que l’autre forme un E pour l’Est. Fin 2014, BLU fait disparaître sa fresque sous de la peinture noire pour éviter toute spéculation financière, le bâtiment étant racheté par un groupe immobilier.

Dans le cadre du projet “Super Wall” la ville de Belgrade en Serbie s’est enrichie d’une fresque de BLU : “Deforest” ou plus littéralement “la ville qui a mangé la verdure”. L’artiste y dénonce la déforestation et l’urbanisation massive.

Jeffrey Deitch, Directeur du moca à Los Angeles, confie à BLU le soin de peindre une fresque sur le mur du Museum of Contemporary Arts, qui est adjacent à un hôpital pour les Vétérans et un mémorial dédié aux soldats nippons-américains morts pour la patrie. L’oeuvre de BLU est forte : des cercueils recouverts de billets de banque à la place des traditionnels drapeaux américains choque la sensibilité des américains et la fresque est comprise comme un “blasphème” contre la patrie. Il faut y voire ici le symbole des “boys” morts pour la patrie dupés par le pouvoir, la révolte de BLU devant le massacre d’innocents. Le Directeur du Moca, quelques heures après que BLU ait terminé sa peinture, la fera recouvrir de peinture blanche…

Après l’incident du MOCA, BLU récidive dans son pays d’origine à l’occasion du Festival Draw The Line, à Campobasso. Cette oeuvre, de par son thème, provoque une vive controverse. Il y représente en effet ses vues sur la guerre et la façon dont nos états forment des “armées de lobotimisés”.

BLU a peint cette fresque à Melilla, une des deux enclaves espagnoles situées au Maroc. Elle est ainsi devenue une entrée des migrants en Europe. Les étoiles du drapeau européen se sont transformées en fil de fer barbelé qui blessent les foules qui se pressent pour pénétrer dans l’espace interdit. Les 12 étoiles de la paix sont devenus des symboles de violence.

Cette peinture murale gigantesque, située à Rome, représente une chronologie de l’évolution, de la première bactérie au monde actuel. Arrivée à l’époque moderne, l’histoire envahit par la pollution et les guerres se brise et tombe ainsi dans le néant. À en croire Blu, la fin du monde est proche et nous en sommes la principale cause.

Cette peinture est une attaque directe contre le gouvernement mexicain corrompu. Les couleurs de drapeau mexicain y sont représentées : le vert par des billets de banque, le blanc par la cocaïne et le rouge pour le sang versé. L’incident qui a influencé cette création de BLU est la disparition de 43 enseignants d’un collège qui manifestaient contre les pratiques discriminatoires de recrutement et de financement du gouvernement. Ils auraient été remis par les autorités à une organisation mafieuse et ensuite exécutés.

Blu crée une oeuvre allégorique à Rome qui résume toute la « saleté » qui au fil du temps s’est installée dans les replis de notre société malade. Entre inégalité et injustice sociale émerge une critique acerbe du système capitaliste mondial, cheval de bataille de l’artiste. Les toboggans multicolores terminent leur course dans deux piscines : dans l’une l’eau y est putride et recueille les « déchets de la société », dans l’autre l’eau y est claire et l’ambiance « festive », la représentation ironique et impitoyable des disparités sociales et d’une partie corrompue du pouvoir.

Cette peinture murale de BLU représente un scénario dystopique de pandas géants, qui, grâce au confinement des humains, prennent le contrôle des centres urbains. Une réflexion ouverte de l’artiste qui dénonce un monde qui devient fou en transformant l’image du panda, considéré comme un animal drôle et paisible, en une sorte de Godzilla capable de dévaster une ville. Elle est située sur la façade d’un cinéma de Campobasso en Italie.

Le STREET ART affiche le coronavirus sur les murs du monde entier


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Au-delà du personnel médical mobilisé dans la lutte contre la pandémie, les artistes de rue du monde entier réagissent aussi…

BANKSY – Londres
EDUARDO KOBRA – Sao Paulo
THE REBEL BEAR – Glasgow
JOHN D’OH – Bristol Angleterre
WELINOO – Copenhague Danemark
LIONEL STANHOPE – Londres
C215 – Paris
TEACHR1 – Labrea Brésil
AIRA OCRESPO – Brésil
PONY WAVE – Venice Beach Los Angeles
GNASHER – Royston Angleterre
TV BOY – Barcelone Espagne
ONE MIZER – Paris
TYLER – Mumbay Inde
DAFLEMINGO – Charlotte Etats-Unis
COLLECTIF RBS CREW – Dakar Sénégal
NELLO PETRUCCI – Pompéi Italie
HIJACK – Los Angeles Etats-Unis
POBEL – Bryne Norvège

Nous vivons tous dans un tableau de Hopper…


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Alors que 4 milliards d’être humains dans le monde sont confinés en pleine épidémie du coronavirus, les internautes sont des milliers à se partager des peintures du célèbre peintre. Pourquoi ?

Morning sun – Edward Hopper – 1952

Comme les personnages de Hopper nous sommes immobiles au coeur du cyclone. Célèbre pour ses personnages solitaires et ses paysages urbains déserts, le peintre semble décrire avec réalisme ce que nous vivons tous à l’échelle planétaire. Il a capté à son époque la solitude post-moderne.

Office in a small city – Edward Hopper – 1953

La solitude dont Hopper se voulait l’illustrateur n’est plus seulement un concept, elle est bien réelle aujourd’hui. La perte soudaine de contacts sociaux, de liens charnels avec nos proches, le confinement que nous respectons plus ou moins, nous plonge dans un isolement contraint. Comme dans les tableaux de Hopper dans les rues le temps s’est comme figé, suspendu. Nous sommes passés d’un monde accéléré au mode pause. Pour combien de temps ? nous ne le savons pas, même si des plans de déconfinement se dessinent, il n’y a plus aucune certitude et beaucoup d’inquiétude…

Les tourments intérieurs de l’artiste sont bien proches de nôtres en ce moment : la solitude, l’amour, le passage du temps, la mort. Prémonitoire ou pas, nous tenons là l’artiste de l’ère du coronavirus.

All, we are living in a Hopper painting …

While 4 billion human beings in the world are confined in the middle of a coronavirus epidemic, thousands of Internet users share the paintings of the famous painter.

Why?

Like the Hopper characters, we are immobile in the heart of the cyclone. Famous for his lonely characters and his deserted urban landscapes, the painter seems to realistically describe what we are all experiencing on a planetary scale. In his time, he captured the post-modern solitude.

Today, loneliness illustrated by Hopper is no longer just a concept, it is our reality. The sudden loss of social contact, of carnal ties with our loved ones, the confinement that we more or less respect, immerses us into a forced isolation. As in Hopper’s paintings in the streets, frozen in time, suspended. We have moved from an accelerated world to a pause mode.

For how long? We don’t know, even if plans for deconfinement are taking shape, there is no longer any certainty, and a lot of concern …

The artist’s inner torments are very close to ours, right now: loneliness, love, the laps of time, death. Premonitory or not, we hold there the artist of the coronavirus area.